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Garde hongroise

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Membres de Magyar Gárda rassemblés à Békéscsaba pour commémorer le traité de Trianon en 2009.

La Garde hongroise (en hongrois, Magyar Gárda Hagyományőrző és Kulturális Egyesület, Garde hongroise pour la défense des traditions et de la culture) est une ancienne milice paramilitaire hongroise d'extrême droite créée par le Jobbik, parti politique d'extrême droite hongrois.

Les membres de la milice portent un uniforme rappelant celui du Parti des Croix fléchées, parti politique fasciste et collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale, et bénéficient d’une formation militaire pour « pallier les déficiences de l’État en termes d’ordre public ». Dans les faits, la Garde hongroise défile dans des villes et villages majoritairement peuplés de citoyens roms afin d’en intimider les habitants. Un certain nombre d’actes de violence ou des meurtres sont par ailleurs commis et donnent lieu à des procès[1].

Elle a été dissoute le 2 juillet 2009 par le Tribunal de Budapest[2]. Cependant une Nouvelle Garde Hongroise (Új Magyar Gárda Mozgalom) a été fondée le 25 du même mois avec des membres, une direction et des buts analogues. Depuis 2019, Magyar Gárda (Nemzeti Légió) est l'aile paramilitaire du mouvement Notre Patrie[3].

La Garde hongroise, nationaliste, déclare vouloir « défendre la Hongrie sur le plan physique, moral et intellectuel »[4]. La Garde hongroise est considérée comme l'héritière du Parti des Croix fléchées en raison de l'uniforme noir, du serment d'allégeance et de l'utilisation du drapeau blanc strié de rouge, emblème du fondateur de la Hongrie, Árpád, partiellement récupéré par le Parti des Croix fléchées.

Chronologie

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  • septembre-octobre 2006 : émeutes contre le gouvernement socialiste, à la suite de la révélation de propos du Premier ministre.
  • [5] : création de la Garde hongroise ; les 56 premiers membres prêtent serment devant 3 000 sympathisants qui défilent sous les fenêtres du palais présidentiel sur la colline de Buda.
  • [6] : prestation de serment de 600 nouvelles jeunes recrues ; en uniforme noir, elles ont défilé place des Héros, avec le soutien de 1 500 sympathisants brandissant le drapeau rouge et blanc d'Arpad.
  •  : la cour d'appel de Budapest décide de dissoudre la Garde hongroise[7].
  •  : Plus de 200 personnes ont été interpellées lors de la dispersion d'une manifestation non autorisée de la Garde hongroise à Budapest, faisant 17 blessés légers[8].
  • 28 janvier 2017 ; Après plusieurs schismes, l'organisation a largement cessé ses activités. Le 28 janvier 2017, des membres radicaux de Magyar Gárda ont organisé une manifestation contre Gábor Vona en dehors de l'événement d'ouverture annuel de Jobbik. Les participants ont dénoncé la nouvelle politique de Jobbik comme une trahison de l'aile droite[9].
  • 2019; László Toroczkai, président du mouvement Notre Patrie, expulsé de Jobbik[10], a réorganisé le Magyar Gárda. Aujourd'hui, Magyar Gárda appartient au Mouvement Notre Patrie[11],[12].

Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP, .
  2. « Feloszlatták a Magyar Gárdát - FN24 », sur web.archive.org, (consulté le ).
  3. (hu) HVG Kiadó Zrt, « Toroczkaiék létrehozták a Magyar Gárda örökébe lépő Nemzeti Légiót », sur hvg.hu, (consulté le ).
  4. HVIM France, « Les patriotes hongrois créent la Magyar Gárda (Garde Hongroise) pour poursuivre la lutte anti-gouvernementale » (version du sur Internet Archive), repris par Altermedia.info, 27 août 2007.
  5. « La Garde hongroise, nouvelle milice d'extrême droite », Le Figaro, 29 août 2007.
  6. « Six cents jeunes d'extrême droite prêtent serment à la Garde hongroise », Le Monde, 22 octobre 2007.
  7. « Démons et fantômes de la Hongrie », Le Monde, 17 juillet 2009.
  8. Le Figaro.fr, Garde hongroise: 200 arrestations
  9. (en) « Hungarian Far-Right Jobbik Party Holds Year-Opening Conference », sur Hungary Today, (consulté le ).
  10. (hu) Origo, « Toroczkait kizárták, Dúró kilépett a Jobbikból: feltámadt az SZDSZ », sur origo.hu (consulté le ).
  11. (hu) Német Tamás, Rovó Attila, « Toroczkai Nemzeti Légió néven támasztja fel a Magyar Gárdát », sur index.hu, (consulté le ).
  12. Horváth Bence, « Új gárdát szervez Toroczkai László », sur 444, (consulté le ).